Qu'est-ce qu'un aidant ?
En France, plus de 8 millions de personnes veillent sur leurs proches malades, handicapés ou dépendants (1) : ce sont les aidants familiaux. La moitié d’entre eux ont une activité professionnelle avec laquelle ils doivent composer. Les entreprises dans lesquelles ils exercent peuvent apaiser leur situation.
58 %
des aidants ont une activité professionnelle (2)
26 %
des salariés aidants ont dû s’absenter en dehors de leurs congés payés (3)
15 %
des aidants estiment avoir été pénalisés dans leur évolution professionnelle (3)
2 aidants sur 3
souhaiteraient un aménagement de leur temps ou lieu de travail (3)
L’aidant est une personne qui vient en aide, à titre non professionnel, à une personne dépendante de son entourage, bien souvent de sa famille. Cette aide peut prendre plusieurs formes : soins, gestion du budget, démarches administratives, soutien psychologique… Certains aidants s’occupent de leur proche de manière plus ou moins régulière, d’autres de façon permanente, sans que les entreprises aient conscience de ce soutien.
Les aidants familiaux dans l’entreprise
Le principal problème de l’aidant est l’articulation entre son rôle au sein de sa famille, sa vie professionnelle et sa vie personnelle. Entre ses heures de travail, sa présence auprès de son proche et les rendez-vous médicaux, le salarié aidant a bien peu de temps pour lui. La fatigue, le stress, la dévalorisation et la culpabilité menacent de le fragiliser.
Pour l'entreprise, cette situation peut avoir de nombreuses conséquences : baisse de productivité, absentéisme mais aussi difficultés récurrentes sur le poste de travail. Chaque échelon de l'organisation peut être concerné : employé, administratif, technicien, dirigeant… D’où l’importance, pour le chef d’entreprise, de faire face à ce nouvel enjeu managérial.
Face au vieillissement de la société, le statut de salarié aidant est donc une nouvelle problématique dont les entreprises doivent tenir compte. Elles doivent notamment contribuer au bien-être de leurs salariés et ainsi préserver leur productivité. Cela leur permettra de développer un fort pouvoir d’attraction et de renforcer son image d’acteur socialement responsable.
(1) www.fondation-april.org/barometre-fondation-april/181-barometre-des-aidants-2016
(2) OCIRP (« Aider et travailler : quels enjeux ? »), 21ème colloque professionnel de l’Institut de la Protection Sociale Européenne (IPSE), avril 2019
(3) BVA/Novartis
Bon à savoir
L'aidant familial selon la loi
Selon l'article L.245-7 du Code de l'action sociale et des familles :
Est considéré comme aidant familial le conjoint, le concubin, la personne avec laquelle le bénéficiaire a conclu un pacte civil de solidarité, l'ascendant, le descendant ou le collatéral jusqu'au quatrième degré du bénéficiaire, ou l'ascendant, le descendant ou le collatéral jusqu'au quatrième degré de l'autre membre du couple qui apporte l'aide humaine définie en application des dispositions de l'article L.245-3 du présent Code et qui n'est pas salarié pour cette aide.
De même, la Charte européenne de l'aidant familial précise :
L'aidant familial est la personne non professionnelle qui vient en aide à titre principal, pour partie ou totalement, à une personne dépendante de son entourage, pour les activités de la vie quotidienne. Cette aide régulière peut être prodiguée de façon permanente ou non, et peut prendre plusieurs formes, notamment : nursing, soins, accompagnement à l'éducation et à la vie sociale, démarches administratives, coordination, vigilance permanente, soutien psychologique, communication, activités domestiques…